Croire Publications, 2020.
Le quatrième évangile figure parmi les écrits les plus énigmatiques du Nouveau Testament. Tout en présentant la vie, l’œuvre et la personne de Jésus de Nazareth, il tranche avec les trois évangiles «synoptiques», Matthieu, Marc et Luc. Cette spécificité concerne aussi bien la forme que le fond, autant la présentation que le contenu. Sous des apparences simples – au plan du langage, Jean a un vocabulaire relativement dépouillé en comparaison des autres écrits du Nouveau Testament –, il fait appel à des concepts rappelant la philosophie grecque, il use d’un symbolisme subtil mais profond, il recourt à l’ironie et à des jeux de mots fréquents. Par ailleurs, ces procédés permettent à son auteur de développer une christologie hautement réfléchie. Pas étonnant alors que Clément d’Alexandrie, vers la fin du IIesiècle, souligne que, si les autres évangiles ont exposé «les choses corporelles», Jean a de son côté écrit «un Évangile spirituel»! Cette description du Père de l’Église, quoique tributaire du platonisme de l’époque, rend bien compte de l’originalité de Jean.
C’est sur cette originalité du quatrième évangile que l’Association francophone et européenne des théologiens évangéliques (l’AFETE) a voulu se pencher lors de son colloque de septembre 2019 à l’Institut biblique de Nogent-sur-Marne.
LEVIEILS, Xavier, "Comment envisager l'historicité de l'évangile de Jean?" Hokhma 118, 2020, p. 9-33.
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